Lulu la Nantaise

Derrière un comptoir ouvert sur une salle à la déco désuète, les cuisiniers s’activent, la spatule à la main. Les galettes, d’un brun doré à l’alvéole parfaitement irrégulière – l’art du battement de la pâte, nous explique-t-on – sont aussi moelleuses que croustillantes. Quant à la garniture, elle est brute, sans fioriture (boudin noir, saucisse au couteau, butternut bio ou chèvre frais...), et avec de nombreuses options végétariennes. Confectionnées avec la crème des produits fermiers, les crêpes et galettes de Lulu la Nantaise font l’unanimité.

« Ne sers jamais à ta clientèle ce que tu ne consommerais pas toi-même. » Un mantra qui en dit long sur l’engagement d’Hervé, à la tête de Lulu la Nantaise, une crêperie rétro au cœur de la capitale. Oubliez donc le cidre industriel gazéifié, la farine de blé bas de gamme, le Nutella et le lait demi-écrémé pasteurisé. Pour réaliser ses crêpes et ses galettes, Hervé se fournit auprès de petits producteurs rigoureux, qu’il « rêve de rencontrer un jour en personne ». Le sarrasin utilisé pour la farine vient d’une IGP bretonne implanté près de Rennes, le lait entier, d’une petite ferme vendéenne, le jambon blanc est estampillé « Prince de Paris » et le comté a eu le temps de mûrir dans une fruitière Jurassienne. Quant aux cidres et poirés proposés à la carte, ils sont artisanaux et viennent de petites maisons qui produisent sans sulfites. Avec une telle matière première, difficile, pour une crêperie, d’avoir un meilleur rapport qualité prix. Mais l’engagement d’Hervé ne s’arrête pas là : oubliez aussi la « complète » avec tomate en hiver : chez Lulu la Nantaise, on respecte la saisonnalité des produits avec conviction !