Rencontre avec Julien Vidal, podcasteur et auteur engagé pour une utopie vivante et écologique
Julien Vidal passe Sur le Grill d'Ecotable ! Il est l'auteur de plusieurs ouvrages en lien avec les enjeux environnementaux, économiques et sociaux. Julien est également à la tête du podcast 2030 Glorieuses, dans lequel il met en avant les acteurs du monde de demain et ceux qui incarnent les utopies réalistes Gestes individuels. Au menu de cette rencontre : gestes individuels, place dans le Vivant et fin du capitalisme.
• Peux-tu te présenter en quelques lignes ?
Mon nom est Julien Vidal, je suis derrière le podcast 2030 Glorieuses et le mouvement Ça commence par moi. Je consacre mon énergie à faire de cette nécessité de transformer notre société pour la rendre plus durable et solidaire une opportunité ! Nous avons tout intérêt à nous libérer de la pression du capitalisme dans nos vies et tout le monde à un rôle à jouer. Un rôle enthousiasmant et épanouissant.
• Pourquoi nos gestes individuels sont-ils politiques ?
Justement parce que, quand on regarde la hauteur des enjeux de notre siècle et ce qu’ils impliquent, alors, de retour dans notre vie quotidienne, chacune de nos actions, chacune de nos paroles, prennent un sens politique fort. La finalité de nos actions c’est de reprendre notre place parmi le Vivant. Et même si ça passe par réduire notre empreinte écologique en changeant notre alimentation, c’est politique ! Parce que derrière ce sont des territoires qui vont se transformer, des emplois dignes qui vont se créer, des écosystèmes qui vont être préserver.
• Quelle est la place de l’alimentation dans les gestes que l’on peut faire au quotidien ?
Elle a une place centrale parce qu’elle est récurrente. Deux ou trois fois par jour, elle vient rythmer notre quotidien. Et puis parce que je trouve que l’alimentation est un bon exemple du changement de paradigme qu’on doit opérer sur ces sujets. On réduit le gâchis, les produits chimiques et les emballages ! Mais c’est surtout un modèle entier qu’on change. Et aussi notre rapport à l’argent, à notre consommation. Bien manger ne doit plus être un coût mais un investissement. Un investissement pour notre santé, les emplois et les écosystèmes. Et tout ça ne vient pas porter atteinte au goût des plats, au contraire même !
• A quoi ressemble un restaurant dans ton utopie ?
C’est un endroit qui nourrit autant notre estomac que nos sens, notre cœur, notre cerveau ! Un restaurant en 2030 Glorieuses, c’est un lieu de valorisation du Vivant. À travers des produits bio, locaux, de saison dont on sait qui les a produit. Mais aussi parce qu’ils sont cuisinés par des personnes riches, différentes avec des profils variés (personnes éloignées de l’emploi, réfugiés, apprentis, etc.). Et puis c’est un lieu un peu « fouillis » dans le sens où le mobilier serait unique, de 2nde main. Chaque objet aurait été déniché pour une mission bien précise et ferait qu’on se sente dans un univers vraiment dépaysant, poétique mais aussi un peu comme à la maison ! Bref, c’est un lieu plein de vie et on a de la chance parce que des lieux existent déjà. Je pense notamment au restaurant La Table du RECHO à Paris.
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