
Lancé en 2017 et impactant tous les milieux, le mouvement #MeToo a fini par toucher le secteur de la restauration en 2020. De nombreux témoignages de violences, à caractère sexuel ou non, sont alors relayés dans la presse, entachant la jolie façade étoilée de la gastronomie française. Si la vague ne frappe pas le secteur de la restauration à la hauteur de ce qui pouvait être attendu, le mouvement a cependant permis de délier les langues et de faire émerger des mouvements tels que le compte Instagram « Je Dis Non Chef », ou encore l’association Bondir.e, un collectif engagé contre les violences en cuisine. Quelques années plus tard, quel est le bilan ? Les violences sont-elles toujours aussi présentes dans les brigades ? Les femmes ont-elles réussi à obtenir la place qu’elles méritent ? Pour faire un état des lieux, nous sommes allés à la rencontre de Laurène Barjhoux, cheffe et cofondatrice de l’association Bondi.re, et Marine Ricci, cheffe-enseignante au lycée hôtelier Jean Drouant, également engagée pour la prévention des élèves.